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4 novembre 2017 6 04 /11 /novembre /2017 16:46

J'ai un rapport assez duplice avec Stephen King...j'adore de manière absolue, ou je déteste (pour cause de langue trop "américaine", oui, j'assume mon côté vieille Europe, que voulez-vous...), selon les livres...Et quand j'adore, c'est souvent lié à la virtuosité de sa construction narrative, incroyablement maîtrisée derrière la simplicité avec laquelle elle coule...C'est justement ce qui m'a séduite dans 22/11/63.

 

La présentation de l'éditeur :

Imaginez que vous puissiez remonter le temps, changer le cours de l'Histoire. Le 22 novembre 1963, le président Kennedy était assassiné à Dallas. À moins que... Jake Epping, professeur d'anglais à Lisbon Falls, n'a pu refuser la requête d'un ami mourant : empêcher l'assassinat de Kennedy. Une fissure dans le temps va l'entraîner dans un fascinant voyage dans le passé, en 1958, l'époque d'Elvis et de JFK, des Plymouth Fury et des Everly Brothers, d'un dégénéré solitaire nommé Lee Harvey Oswald et d'une jolie bibliothécaire qui deviendra le grand amour de Jake. Avec une extraordinaire énergie créatrice, Stephen King revisite au travers d'un suspense vertigineux l'Amérique du baby-boom, des « happy days » et du rock‘n’roll.

 

Bon, soyons francs...l'histoire de l'assassinat de Kennedy et des millions de théories en découlant ne m'inspirent pas plus que cela... en revanche, j'adore les histoires de retour dans le temps, avec toutes les méditations sur l'effet papillon que cela implique.

L'idée de génie de King, dans ce livre, pour moi, c'est d'avoir énormément contraint le voyage dans le temps, en imposant un jour et une heure d'arrivée dans le passé constants : pas question ici de machine à remonter le temps que l'on règle, mais d'un moment précis, dans lequel on atterrira toujours, avec la nécessité, à la fois, de tout recommencer si nécessaire...ou de tout retricoter autrement, mais n'en disons pas plus.

Toute la première partie explore d'une manière vertigineuse toutes les implications de cette contrainte, et c'est celle que j'ai préférée. L'intrigue autour de l'assassinat de Kennedy m'a moins passionnée, mais c'est parce que ce n'est pas ma tasse de thé (ou devrais-je dire, mon verre de Coca ou de bière d'épinette); elle est cependant magnifiquement menée et maîtrisée, avec des éléments secondaires très forts. 

Ajoutez à cela des personnages extrêmement convaincants, avec une tendresse spéciale pour le narrateur, et une peinture très vivante de l'Amérique du début des années 60...et vous obtenez un Stephen King très singulier, très original, qui pourra séduire même ceux qui ont tendance à se méfier de lui parfois...Et, pourquoi pas, pourra leur mettre le pied à l'étrier pour d'autres ! On comprend, par la maîtrise absolue de ce livre, pourquoi il est considéré comme un Très Grand.

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commentaires

N
J'ai très peu lu Stephen King parce que j'ai toujours peur de tomber sur de l'horreur et que je suis une incorrigible trouillarde. Par contre, j'ai lu celui-ci, et comme toi, je l'ai beaucoup aimé. Ca doit faire un an à peu près mais je m'en souviens avec beaucoup de précision. En-dehors de l'intrigue et de l'aspect voyage dans le temps, j'ai adoré la façon dont il en profitait pour aborder certaines thématiques (racisme, féminisme, violences, etc).
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C
C'est vrai que de nombreux problèmes sont magnifiquement traités ! Je trouve que l'angoisse propre à King reste très présente (avec Carton jaune, le Jimla...) même si ça sanguinole moins que souvent...